Journal de premier jeûne avec j'Optimise Ma Santé

Dans cet article, nous laissons la parole à Dorothée qui va vivre, dans quelques jours, son premier jeûne. Durant 3 semaines, elle partagera ici ses ressentis tout au long de ces semaines hors du temps. Nous vous souhaitons une bonne lecture et une belle découverte du jeûne, qui transformera votre vie, à la rencontre de vous-même !

Vivre un jeûne pour la première fois

Lorsque j'ai évoqué mon projet de jeûne, j'ai fait face à des réactions aussi positives que négatives autour d'une pratique dont beaucoup se font une idée, mais que finalement peu connaissent réellement. Il y a d'abord eu quelques enthousiastes, qui connaissaient ou partageaient mon envie d'expérimenter un retour à moi aussi bien physique que spirituel. Il y a aussi eu ceux qui, très probablement effrayés par les dangers des pratiques non encadrées, ont souhaité me faire renoncer en mettant en doute les bienfaits d'un jeûne sur le corps humain et en particulier sur le mien.
Ces remarques mettent en avant une méconnaissance de la pratique du jeûne, pourtant réalisée depuis des siècles dans différentes cultures afin de soutenir la santé, mais aussi de l'améliorer et même de faciliter la guérison.
À la question, « y a-t-il un profil particulier pour être jeûneur ? », j'ai envie de répondre qu'il s'agit avant tout de ressentir l’envie d'être en meilleure forme et de prendre soin de soi, mais aussi d'expérimenter quelque chose qui fait souvent peur, le manque. Nous vivons dans un monde dans lequel il est facile de nous alimenter. Jeûner, c'est mettre son corps au repos afin de puiser dans l'essence de notre être nos ressources profondes, qu'elles soient physiques ou encore émotionnelles ou mentales. C’est donc aussi bien souvent l’occasion de faire le point sur soi-même, sur sa vie et ses envies. Au retour, la mise en action est facilité alors que l’on a déjà, durant le jeûne, commencé à faire un pas vers soi.


Qui suis-je ?
Je m'appelle Dorothée, j'ai 39 ans et je suis maman active de 3 enfants. Je suis une adepte de l'homéopathie, de la naturopathie et des approches alternatives en matière de santé. Je suis suivie depuis 5 ans par un médecin qui a participé à une prise de conscience essentielle et qui a changé ma vie : la santé est un ensemble. Chacun d’entre nous peut agir sur sa santé en adoptant de nouveaux comportements, qui n'auront certes, pas toujours l'effet immédiat d'un comprimé classique, mais qui apportent un confort de vie plus soutenable. En venant écouter son corps, s’intéresser aux causes, la médecine intégrative permet de les libérer afin que les conséquences, telles que la maladie ou les différentes formes d’inconfort, disparaissent durablement.

 

Préparation du jeûne

Avant mon inscription au jeûne J'Optimise Ma Santé, j'ai réalisé un bilan de santé avec Marie-Laurence Vella et Michel Solon. J'ai répondu à un formulaire et réalisé une prise de sang complète, me permettant d'être assurée de ma capacité physique à suivre le jeûne. L'accompagnement médical est un vrai gage de sécurité. Il offre la possibilité de vivre très sereinement cette semaine, en sachant que des professionnels sérieux pourront, au besoin, complémenter nos apports journaliers pour que nous puissions tirer les meilleurs bénéfices de ce jeûne.


Le jeûne du corps et de l'esprit
Ce jeûne se présente à moi à un moment de ma vie où je me sens épuisée aussi bien physiquement que mentalement. J'envisage donc ce jeûne comme un retour à moi, un cadeau précieux à offrir à mon corps, à mon cœur et à ma tête. Je l’imagine comme une déconnexion, reconnexion.

Je choisis de laisser à la maison, ma famille et à mon cabinet, mon travail, afin de m’autoriser à vivre ce temps rien que pour moi. Je me déconnecte donc de mon quotidien, de ma fatigue, de ma charge mentale et de mon métier afin de me reconnecter à moi-même et à la nature, qui prendra une place toute particulière dans ce jeûne associé à la randonnée.


Je me sens reconnaissante d'avoir l'opportunité de vivre ce jeûne en toute sécurité, bien accompagnée et de prendre un temps quotidien pour écouter mes ressentis puis de tenter de vous les retranscrire. J’espère que vous aurez plaisir à les découvrir et qu’ils vous permettront de vous autoriser, vous aussi, à tenter cette expérience !

Vendredi 3 mars 2023 - J-8 avant le début du stage de jeûne

Aujourd'hui commence une descente alimentaire de 8 jours. Elle va me permettre de préparer mon corps et probablement mon esprit à ma semaine de jeûne qui commencera véritablement le 11 mars. Durant les 3 premiers jours de cette diminution progressive de mon alimentation, je supprime les excitants tels que le café, l'alcool ou le thé noir, les sucres ajoutés et les farines blanches.

Cette première étape me semble simple. Je peux encore, durant quelques jours, profiter des farines complètes. Je mange peu de sucres ajoutés et j'ai l'habitude de boire du thé vert et des infusions. Conserver mes habitudes rend plus facile ce début d'adaptation ! J'envisage donc ces premières journées avec sérénité.

 

Prendre le temps d'écouter mes ressentis aujourd'hui m'a déjà apporté quelques prises de conscience, comme celle de l'expérimentation du manque associée au jeûne. Je réalise aussi à quel point j'ai envie de reprendre la plume au quotidien, une habitude que j'invite mes patients à prendre mais que je peine à respecter lorsqu'il s'agit de moi.

 

Je commence donc à me projeter dans cette semaine un peu particulière qui s'ouvre à moi, avant une semaine de jeûne que j'envisage comme des vacances, centrée à 100% sur moi.

 

Samedi 4 mars 2023 - J-7 avant le début du stage de jeûne

À une semaine du début du stage de jeûne, place à la préparation du matériel ! Les séjours de jeûne J'Optimise Ma Santé sont accompagnés de séances d'assouplissements et de randonnée. Nous avons reçu la liste du matériel à prévoir pour profiter pleinement de ces moments : tenue confortable, bâtons de marche nordique, tapis, etc.

Côté alimentation, la descente alimentaire se poursuit doucement. Je réalise que je vais devoir me séparer 3 semaines d'un grand ami à moi... le chocolat ! Ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas une mince affaire... Mais je tiens bon !

Jeûner, c'est se détacher. Je choisis d'apprécier autant la descente alimentaire que le jeûne lui-même, puis la remontée. Face à moi, des réactions diverses avec souvent, le sentiment d'être incapable de cesser de s'alimenter. J'aime croire au potentiel infini du corps humain.

Dimanche 5 mars 2023 - J-6 avant le stage de jeûne

Aujourd'hui, j'ai fait particulièrement attention à la composition de mes aliments. Je voulais être certaine de ne pas manger de sucres sans m'en rendre compte. Lorsque l'on y prête attention, on comprend que le sucre ou plutôt les sucres sont partout. Même lorsque l'on dit peu en manger, il peut nous arriver d’en croiser là où on ne l'attend pas. À ma grande surprise, je me suis rendu compte, ce matin au petit-déjeuner, que je pouvais me faire un chocolat chaud avec une boisson végétale. Pas de sucres, uniquement de l'eau, des amandes et du riz dans la bouteille que je tenais là. Avec un peu de chocolat amer, je me suis donc offert un délicieux en cas digne d'une belle journée d'hiver !

Je me rends compte de ma chance et je me sens reconnaissante pour la qualité des aliments que je mange au quotidien. Nous devrions tous avoir la possibilité de manger des aliments sains, produits dans le respect de la nature et des hommes. J'ai la conviction que l'on récolte littéralement ce que l'on sème alors je suis heureuse d'encourager ceux qui sèment justement, avec passion. Je me félicite aussi d'avoir su faire, il y a de nombreuses années déjà, le choix de faire de ma santé une priorité.

 

 

Lundi 6 mars 2023 - J-5 avant le stage de jeûne

À 5 jours du début du jeûne, on supprime les protéines animales. Viande, poisson, mais aussi œufs ou laitages quittent la table pour presque 3 semaines ! Si c’est facile pour moi qui suis peu consommatrice de viande, j’imagine que ça peut être difficile pour ceux qui à l’inverse, ont du mal à s’en passer.
Ce matin, j’ai donc fait une entorse à mon régime quotidien qui ne contient habituellement que des aliments salés : jambon ou œufs, avec du pain et du thé vert. Je me rabats sur la purée d’amande, riche en vitamines ainsi que des fruits frais pour le petit-déjeuner. À midi, je me fais plaisir avec une cocotte indienne, composée de légumineuses, de tofu et d'épices qui réchauffent en cette journée encore un peu fraîche.


Je ressens l’envie de poser une intention pour ce jeûne, car si le corps se déleste, l’esprit aussi. Je ne peux qu’imaginer encore, ce qui va se passer la semaine prochaine, mais je sais que je me souviendrai toujours de cette première. Autour de moi, les retours des adeptes sont unanimes et confirment ces « passages » (ou pas sages !) durant les semaines où l’alimentation est mise de côté.

Pour moi, ce sera l’intention de lâcher mes peurs et mes attachements pour réussir à me centrer davantage sur mon cœur et garder la foi. C'est un prérequis, je crois, pour accéder à une nouvelle dimension dans le lâcher-prise.

Mardi 7 mars - J-4 avant le stage de jeûne

Aujourd'hui, poursuite du régime végétarien.

Si hier j'ai ressenti la sensation de faim dans la journée puis un coup de fatigue le soir, aujourd’hui, ce n'est pas du tout le cas. J'ai réduit mon alimentation mais mon corps me semble en pleine forme ! Je me sens légère et pleine d'énergie, c'est assez drôle alors que l'on s'attend à en manquer lorsque l'on cesse de manger ou que l'on diminue les apports. Je commence donc à découvrir une notion jusque-là abstraite : le repos du corps lorsqu'il reçoit moins d'aliments difficiles à digérer. Il me semble que 30% de notre énergie est consacrée à la digestion. C'est énorme ! Pas d'appel de la tablette de chocolat. Je commence doucement à m'habituer et je me dis que son retour au contact de mon palais n'en sera que plus succulent.

Me voilà encore plus impatiente de vivre ce jeûne et de ressentir les effets sur mon corps et ma vitalité, d'une absence totale de nourriture !

 

Mercredi 8 mars - J-3 avant le stage de jeûne

Le stage de jeûne approche alors aujourd'hui, je sors ma valise et je commence à lister ce que je dois encore ajouter. En la faisant, j'essaie de me souvenir depuis combien de temps j'ai pu avoir une semaine rien que pour moi et je n'arrive pas à me rappeler. Si j'adore mes enfants, je me réjouis, et c'est peu dire, de vivre une semaine en solo pour me retrouver. Je profite de ce mercredi pour passer du temps avec eux, à faire des activités. Ma fille m'a aussi gentiment fait des cookies avant de se souvenir... que je ne pouvais pas en manger !

Être maman et professionnelle indépendante est une articulation complexe qui nécessite beaucoup de ressources. J'ai tendance à les dépasser, oubliant mes propres limites et cela a impacté mon corps et mon bien-être récemment. C'est aussi la raison pour laquelle j'attends ce jeûne avec tant d'impatience. Je sais qu'il arrive à point nommé, comme une possibilité de repartir à zéro en me permettant de me recentrer sur une personne essentielle, moi-même ! J'aimerais avoir la sagesse d'éviter que ça ne se reproduise à l'avenir et j'ai le sentiment que cette semaine toute particulière m'y aidera.

Jeudi 9 mars - J-2 avant le stage de jeûne

À 2 jours du début du stage de jeûne, je suis étonnée par une sensation que je trouve finalement assez peu présente. Je suis quelqu'un qui ne ressent pas beaucoup la faim en général, mais j'avais imaginé la descente de jeûne comme l'étape la plus difficile. Or, pour l'instant, tout va bien. Le petit-déjeuner sans pain est tout de même une forme d'épreuve pour moi ! J'ai donc opté pour quelques fruits frais et secs. Je privilégie des aliments à mastiquer durant les repas, pour favoriser la sensation de satiété, mais je n'oublie pas la soupe indispensable sous la pluie.

Je n'ai aucune difficulté à cuisiner pour les autres et à les voir avaler des repas plus copieux. Je ne dirai pas que je n'ai pas été tentée par l'odeur de brioche grillée au goûter... Mais je suis allergique aux protéines de lait de vache alors je crois que je suis simplement habituée à ne pas manger comme tout le monde. Et cela m'aide peut-être aujourd'hui !

 

Côté préparatifs, il me faudra attendre demain pour boucler ma valise, car je dois, avant cela, terminer mon travail. C'est ce qui me permettra de partir sereine. C'est donc la course avant la détente, qui s'annonce comme une belle récompense à des semaines et des mois trop intenses ! Je croise les doigts pour avoir tout terminé à temps.

Vendredi 10 mars - J-1 avant le stage de jeûne

À la veille du départ, j'ai commencé la journée par une séance chez un chiropraticien extraordinaire. Ma rencontre avec lui a changé ma vie et je peux même dire qu'il me l'a sauvée. Je le vois régulièrement pour éviter les consultations en "mode pompier", qui ne font que sauver les meubles sans jamais travailler les sujets de fond. Je tenais à m'offrir ce temps avant de prendre une semaine loin de tout, pour permettre à mon corps de profiter pleinement de l'expérience.
Aujourd'hui, j'ai ressenti un peu de fatigue, probablement due à un sommeil difficile ces dernières semaines (ou mois). J'ai ressenti la faim alors je me suis autorisée à prendre un bol de soupe ou des fruits secs au long de la journée.
Côté préparatifs, la valise n'est pas prête et mon travail, pas encore terminé… Ça promet une soirée un peu agitée avant de retrouver le calme du Domaine de la Bergerie.

Samedi 11 mars 2023 - Stage de jeûne J1

Cette fois c’est parti ! Nous voici réunis au Domaine de la Bergerie à Braye sur Maulne. Je crois que nous pouvons difficilement imaginer un meilleur endroit pour vivre cette semaine de jeûne !
Nous avons tous été accueilli individuellement et chaleureusement par Marie-Laurence et Michel. Déjà, entre nous, on devine une complicité naissante avec les premiers échanges, les sourires et les premiers éclats de rire qui ont ont été partagés. Nous commençons tout à l’heure notre première activité avec une séance appelée « connaître son corps et l’assouplir ». Place donc, à une tenue confortable pour reprendre contact avec notre corps et notre intérieur.
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Ce soir vient pour moi le moment de faire le bilan de cette première journée. Elle m’a été douce, sereine et réconfortante. J’ai fait la connaissance de personnes formidables. Certaines m’ont particulièrement touchées. J’ai vu un homme accompagner son ami, qui connaît des problèmes pour se déplacer, le soutenir et le rassurer tout au long de la journée, préparer pour lui son matériel pour les assouplissements, un autre se rapprocher et s’installer volontairement à ses côtés pour l’aider, durant la séance, en cas de besoin. J’ai vu une femme choisir de laisser couler ses larmes quand elle a évoqué les raisons de sa venue et 25 cœurs à l’unisson pour l’accompagner. J’en ai vu une autre accompagner son mari atteint d’une maladie grave, dans un nouveau régime plus sain pour lui, et dans ce jeûne pour optimiser les bienfaits de ses traitements. J’ai vu des personnes se retrouver, d’autres se rencontrer avec le point commun de toujours prendre soin de ces échanges. Ce soir je suis émue et aussi réconfortée par tant d’humanité. C’est ça aussi, le jeûne ici. C’est choisir l’humanité.

Dimanche 12 mars - Stage de jeûne J2

Aujourd’hui, j’ai l’impression de ressentir les choses différemment, les odeurs avec plus d’intensité. J’entre en phase de cétose. Mon corps a terminé la première phase du jeûne, durant laquelle il puise dans le foie les restes de sucres, pour passer à la consommation des graisses stockées. Une phase redoutable dans le cadre d’un régime pour perdre du poids, même si ce n’est pas mon principal objectif durant ce jeûne.

Lors de la prise du jus ce matin, un mélange d’émotion et une immense gratitude d’être en bonne santé. Ici, les profils se mélangent. Nous avons tous nos histoires, nos fardeaux. L’espace d’une semaine, nous allons avancer ensemble.

Le dimanche marque aussi le jour de la première randonnée ! Pour cette fois, pas de bâtons de marche nordique, afin que nous puissions être à l’écoute de nos mouvements, de l’ouverture de l’omoplate et de la clavicule au rythme de nos pas, du contact avec le sol, de notre respiration.

Ce matin, Michel nous a parlé de l’importance de réaliser des mouvements de balancier avec les bras pour intégrer l’ensemble du corps. C’est une pratique qui améliore considérablement les bienfaits de la marche. Il a aussi rappelé l’importance de la main et de sa motricité pour le cerveau. L’homonculus moteur est une carte qui met en avant l’assignation des aire motrices du cortex cérébral humain aux diverses parties du corps. Dans cette représentation, le « petit » homme dispose de mains aussi grande que la tête… La « marche à corps entier » porte décidément bien son nom, puisqu’elle mobilise non seulement le bas du corps, mais aussi le haut ainsi que le cerveau. Le corps humain est une merveilleuse machine.

Lundi 13 mars - Stage de jeûne J3

Aujourd’hui, première randonnée avec les bâtons sous une pluie battante ! Mon esprit s’est promené avec moi en forêt, mais il a aussi fait un aller-retour en Scandinavie, là où la population est complètement en connexion avec l’environnement, quel que soit le temps. À Copenhague, qu’il pleuve ou vente, vous trouverez toujours autant de vélos pour effectuer les trajets quotidiens. Le corps et l’esprit sont tout deux habitués et même en amitié profonde avec le climat.
En France, les enfants ne sortent pas en récréation s’il pleut et restent sous le préau. Depuis notre plus jeune âge, on se protège de la pluie et on oublie de faire avec. On laisse notre moral être atteint par des semaines de pluie successive. Peut-être pourrions-nous envisager d’observer le temps autrement ?
Lors de cette première marche, nous avons (enfin !) appris à utiliser les bâtons, dans une version qui diffère un peu de la marche nordique. On tient le bâton penché et vient en soutien du corps et non pour nous éviter de chuter. Le bas de notre corps économise ainsi 30 % d’énergie qui est alors rebalançée en partie haute. Voilà tout l’art de la marche à corps entier, en synchronisation de la gauche et de la droite. Pour une graphothérapeute qui travaille au quotidien avec la latéralité, c’est un exercice fantastique, que j’ai envie de le rapporter au cabinet !

Ici nous faisons entre 4h et 4h30 d'activité physique. C'est essentiel pour vivre un bon jeûne, puisque cela permet de stimuler les organes d'élimination (peau, foie, intestins, reins), tout en préservant la masse musculaire.

 

Au retour, chaque jour, nous prenons ensuite un verre d'eau argileuse dont les bienfaits sont multiples pour la santé et pour le système digestif. La couleur peut questionner mais le goût est doux et le mélange se boit facilement. Toutes ces découvertes de la semaine vont nous permettre, si on le souhaite, de prendre de meilleures habitudes santé au quotidien.

Mardi 14 mars - Stage de jeûne J4

Chaque jour, en fin d’après-midi, les 23 membres du groupe de jeûne se retrouvent avec Marie-Laurence, Christine et Michel pour un cercle d’écoute, qui, comme son nom l’indique, met en avant non seulement la parole mais également l’attention particulière qui y est portée.
Nous recevons ensuite des enseignements sur la santé ou l’alimentation.

 

Hier soir, Michel nous a expliqué dans le détail le principe de l’alimentation et celui du jeûne, ainsi que les changements qui apparaissent lors du passage de l’un vers l’autre.


Nous réalisons ici un jeûne de type Buchinger, du nom de l’allemand Otto Buchinger qui lui a donné son nom. Il souffrait d’une importante maladie rhumatismale et les médecins lui prédisaient un avenir cloué dans un fauteuil roulant. Il a réussi à guérir après deux jeûnes, puis développé des études et des protocoles pour adapter un jeûne le plus bénéfique possible pour la santé jeûne.
Des études ont été menées sur les manchots. Les mâles qui couvent les œufs peuvent tenir un jeûne jusqu’à 4 mois, en attendant le retour de la femelle. Elles ont permis de faire un parallèle entre leurs capacités et celles de l’homme.

Comment fonctionne le jeûne ?
Avant de comprendre ce qui se passe durant un jeûne, il faut revenir sur le principe de la nutrition.
Pour fonctionner, le corps a besoin de protéines, de lipides et de glucides. Il a aussi besoin de vitamines, de sels minéraux, d’oligo-éléments et d’eau.

Dans la vie de tous les jours, nous consommons ce que nous mangeons.
Lors d’un jeûne, nous ne nous alimentons plus. Nous allons donc utiliser nos ressources. Le corps consomme, au premier jour, le glucose consommé la veille, puis celui contenu dans le foie. Après 2 ou 3 jours, ces réserves sont épuisées. Le corps doit donc passer à la phase de cétose, qu’il n’a, dans mon cas, jamais vécu avant. Dans cette phase, le corps, pour se nourrir, va consommer ses réserves. Il change donc de fonctionnement, ce qui a donné la mauvaise réputation, souvent à tord, du 3e jours de jeûne. Nous vérifions  chaque jour à l'aide d'un cétomètre par souffle, le niveau d'acétose qui confirme que nous avons atteint ce nouveau pallier dans le jeûne.

À ce moment-là, le corps, qui a toujours besoin de sucre, va aller se servir des protéines dans les muscles et dans les lipides en réserves dans les adipocytes qu’il transformera en sucre… Magique ! Il a aussi besoin de sels minéraux qu’il trouvera dans les os.


Attention, tous les jeûnes ne se valent pas !
Le jeûne JOMS que j’expérimente, est différent des autres. Ici, nous évitons tout usage des réserves en minéraux en prenant une complémentation quotidienne, qui va permettre d'épargner nos os. Nous recevons également, le matin et le soir,  un jus de légumes et de fruits fraîchement extrait, qui offre tous les oligo-éléments et les vitamines nécessaires au corps. Enfin, nous réalisons entre 4 heures et 4 h 30 d’activités physique par jour afin de conserver ou renforcer notre masse musculaire. Ainsi tout se passe pour le mieux pour chacun d’entre nous. Au besoin et sur avis du médecin qui nous accompagne, certains reçoivent aussi une complémentation en protéines.

Lorsque le jeûne fait peur, bien souvent parce que l'arrêt de l'alimentation est associé à la mort, il est intéressant de se pencher sur cette pratique spécifique. Elle nous permet de comprendre les ressources incroyables de cette belle machine qu’est le corps humain. Ici nous marchons jusqu’à 12 kilomètres par jour… Sans manger !

Mercredi 15 mars - Stage de jeûne J5

Chaque jour, nous recevons des informations précieuses sur l’alimentation. J’ai la chance d’avoir une bonne culture alimentaire, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Et pourtant, j’en apprends ici et c’est passionnant.

Chaque soir, nous partageons donc un moment d’éducation alimentaire qui nous offre l’opportunité de découvrir les bienfaits d’aliments connus, ou inconnus.

Hier, lors de la première séance animée par Marie-Laurence, nous avons abordé les principes de bases d’une alimentation saine. Part de protéines, de légumes, de céréales, de légumineuses, de produits laitiers, de fruits dans notre alimentation afin d’être en bonne santé et même, de l’améliorer. Nous avons aussi parlé chrono-nutrition, c’est à dire d’adapter nos apports nutritionnels à l’heure à laquelle nous les mangeons, pour qu’ils soient adaptés aux hormones et aux enzymes digestives que notre corps fabrique. On s’adapte ainsi à notre corps en temps réel !

Il y a 3 repas essentiels dans ce régime, le dîner étant facultatif et adapté à la sensation de fail (réelle).
- Matin : salé, sans sucres ajoutés, avec du pain, des protéines et du gras  ;
- Midi : repas plus classique, salé, contenant des protéines, des légumes, des céréales et de légumineuses, sans fromage et sans dessert ;
- Goûter : sucré, avec des fruits frais ou secs avec lesquels on peut ajouter des oléagineux pour limiter l’impact de la glycémie ;
- Dîner (optionnel) : un repas léger composé d’un potage, d’un bouillon voire d’un poisson gras, dont les omégas 3 viendront apporter les nutriments nécessaires à la régénération du système nerveux qui a lieu pendant la nuit.

Ce type de régime favorise l’assimilation et même la perte de poids, pour ceux qui le souhaitent.
Nous avons aussi parlé de qualité de l’eau, avec des astuces pour offrir à notre corps les bons minéraux, ainsi que les farines à éviter et celles à privilégier pour soigner nos intestins et plus largement, notre corps.

Ce séjour prévoir 2 soirées de conseils alimentaires qui vont nous permettre de rapporter à la maison des idées faciles à appliquer pour prendre (encore plus) soin de notre santé.

Jeudi 16 mars - Stage de jeûne J6

Dernier jour de jeûne ici, après une semaine passée à la vitesse éclair entourée de personnes bienveillantes. C’est assez fou ce que ces semaines-là rapprochent !
Comme chaque matin, nous avons fait une séance d’assouplissements. Elles sont parfois précédées de relaxation ou d’automassages du ventre ou des pieds. Je trouve que ce mot ne décrit pas assez fidèlement pour moi l’impact sur le corps.
Il s’agit d’étirements de toutes les parties du corps, même celles habituellement délaissées ou repliées.
Au travers d’exercice simple et doux, que chacun est invité à réaliser à la hauteur de ses capacités, nous progressons chaque jour et gagnons quelques millimètres de souplesse. Ces exercices sont associés à un élément précieux et indispensable, la respiration. Je pourrais apparenter ça au Pilate, sans une version plus poussée. Nous alternons contractions isométriques et étirements. L’objectif est de sortir de la directive mentale du mouvement pour se centrer sur le vivant. Grâce à la respiration, nous parvenons à atteindre tous les muscles, même les plus profonds, qui se retrouvent ainsi vitalisés. Le périnée est également renforcé, ce qui est essentiel, d’autant plus lorsque nous avançons dans l’âge. 
Notre cage thoracique s’ouvre, nous ouvrons notre respiration et notre corps avec. Les retours des différents participants sont unanimes, éloquents et pour certains extraordinaires, en passant d’une marche voûtée et malaisante à une marche droite et rythmique. C’est cette combinaison qui produit des effets aussi formidables. J’ai, en quelques jours, la sensation de me tenir plus droite et d’être plus grande quand je marche. Ce travail prépare évidemment à la randonnée qui la succède.
Cette semaine en randonnée, j’ai eu une prise de conscience. Lorsque l’on part en randonnée avec J’Optimise Ma Santé, on ne sait pas quel chemin on prend, ni vraiment où on va. On ne sait pas quelle durée fera notre marche. On marche simplement, on ressent l’instant, au contact de la nature. On expérimente le lâcher-prise. Je crois que c’est un beau résumé de la vie !
Celle d’aujourd’hui a eu une saveur particulière, car elle nous a conduits dans une toute petite clairière qui nous a accueillis le temps d’une pause et même d’une sieste ! Un vrai régal entre deux coups de bâtons de marche. Mes pas progressent chaque de jour et je me sens de plus en plus habile dans ma pratique. Je me redresse, j’effectue des mouvements plus amples qui emportent tout mon corps, partie haute comme basse. La marche à corps entier est vraiment ludique et agréable. Elle donne envie de poursuivre après le retour à la maison.
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Vendredi 17 mars - Stage de jeûne J7

Et voilà, c’est déjà le dernier jour ici à Braye-sur-Maulne, au Domaine de la Bergerie. La journée commence plus tôt que d’habitude mais je profite des premières minutes du jour pour savourer un dernier lever de soleil dans ce cadre si paisible. Pour commencer la journée, je retrouve Michel pour une visite médicale de fin de jeûne. Le bilan est très bon, je suis en pleine forme, plus souple, prête à reprendre une activité sportive après quelques mois difficiles. J’ai aussi perdu 2 kg de masse grasse et 800 grammes de masse musculaire, ce qui est en parfaite cohérence avec mon profil. Une de mes camarades a pris environ 1,5 kg de muscles en quelques jours… Chacun réagit différemment au jêune en fonction de ses propres besoins et de son métabolisme. C’est impressionnant ce pouvoir du jeûne, surtout lorsqu’il est bien réalisé. Pour obtenir ces informations, nous montons sur une balance à impédance ultra-précise qui permettra d’observer notre niveau d’hydratation, de masse grasse, osseuse et musculaire et d’établir notre indice de masse corporelle. Cela nous permet un vrai et bon suivi, plus fiable que sur une balance classique.

En milieu de matinée, nous nous retrouvons pour une prise alimentaire festive composée de Kéfir, de fruits séchés, de potages et de fruits. Un moment de pleine douceur ! Nous allons ensuite reprendre petit à petit une alimentation normale… Ce qui ne veut pas forcément dire, comme avant ! Pour ma part, il y aura quelques modifications, avec l’objectif d’emmener, avec moi, ma famille vers des habitudes alimentaires plus saines encore !
La matinée se termine par une cérémonie de fin de jeûne dont je tairai les détails pour laisser la surprise aux futurs jeûneurs.

Je repars de cette semaine comblée. Je suis émue par les rencontres et les échanges si doux que nous avons tous vécus, ainsi que par les témoignages de ceux avec qui j’ai partagé cette semaine.
Je retrouve mon corps après avoir pris contact avec chaque muscle et chaque cellule, lors des assouplissements quotidiens. J’ai appris la marche à corps entier et je compte bien rapporter avec moi ces 2 exercices pour continuer à vieillir en bonne santé.
J’avais déjà la chance de bien m’alimenter, mais d’autres conseils sont venus conforter mon idée de continuer cette transformation et de l’accélérer pour que moi et ma famille puissions en bénéficier. Je me régale à l’avance de ces recettes, de ces saveurs et de ces moments de repas que nous allons partager.
Je repars en meilleure santé physique et en bien meilleure santé psychologique, après une semaine qui a permis de libérer beaucoup d’émotions. Elle m’a apporté les compréhensions nécessaires pour continuer à avancer sur le chemin de la vie. Je me réjouis que d’autres puissent, après moi, découvrir cette expérience bienfaisante.

Samedi 18 mars - Stage de jeûne J+1

Le retour à la maison a été un grand bonheur pour moi. Les enfants se sont montrés curieux sur le jeûne. Ma fille m’a dit qu’elle ne serait jamais capable. Grâce aux informations reçues cette semaine, j’ai pu lui expliquer le fonctionnement normal du corps et les changements durant le jeûne. Elles sont décidées à continuer à prendre soin d’elles et à améliorer encore leur alimentation, alors nous avons prévu un atelier "pédagogique" durant le week-end. Elles découvriront de nouvelles saveurs avec les aliments qu’elles ne connaissent pas et nous parlerons d’équilibre alimentaire, souvent difficile à mettre en place dans le jeûne âge. J’ai à cœur de leur transmettre de bonnes habitudes, qu’elles seront ensuite libres de conserver ou non.


Avec le retour à la maison, l’alimentation solide retrouve sa place dans mon assiette, autour des fruits et légumes seulement. Sur une idée de Marie-Laurence, j'ajoute des graines germées à mon potage et à mes salades, pour le plus grand plaisir de mes papilles. La reprise alimentaire se passe progressivement, dans le même ordre et au même rythme que la descente. Savoir jeûner, c’est aussi savoir déjeuner ! Et c’est peut-être cette phase la plus délicate. Manger me fait plaisir et la faim est encore assez limitée, ce qui m’aide à reprendre doucement. Je me lance dans un challenge personnel, celui de manger plus lentement et plus en conscience, moi qui aie l’habitude de faire vite depuis toujours. Je découpe ma banane en petites rondelles, repose ma fourchette entre chaque bouchée pour éviter les enchaînements efficaces.

 

J’aimerais réussir à continuer à savourer avec autant de conscience à l’avenir.

Dimanche 19 mars - Stage de jeûne J+2

On parle des effets santé du jeûne, mais aujourd’hui j’ai envie de parler d’un autre aspect, celui des bienfaits sur la psyché.

Depuis le premier jour du jeûne, je dors sans stress. Pour comprendre ce que ça veut dire pour moi, il me convient de rappeler que je dors dans l’angoisse ou le stress depuis des mois.

Or, depuis le jour de mon arrivée au Domaine de la Bergerie, je dors paisiblement. Je ne dirais pas que mes nuits ont été longues, elles ont aussi été un peu chahutées, pour différentes raisons, mais elles ont toujours été libres de tout stress.

Ce dimanche, je me réveille donc chez moi, sans inquiétude, en parfaite sérénité.


Pourtant, la situation à l’extérieur n’a pas changée. Je sens que c’est à l’intérieur que le travail se fait encore. Le jeûne n’a pas nettoyé que mon corps, il a aussi libéré mon esprit et fait de la place au renouveau. Et c'est loin d'être terminé !


Cette notion du jeûne est peu abordée mais, à mon sens, essentielle pour en mesurer tous les bénéfices. Je crois qu’il peut être un passage transformateur dans une vie.

Lundi 20 mars - Stage de jeûne J+3

Aujourd’hui le pain est de retour sur la table. Et quel plaisir ! Les protéines végétales ainsi que les légumineuses et les oléagineux également. Pas tout à la fois évidemment ! Je suis une grande amatrice de pain et j’ai beaucoup de difficultés à m’en passer. Il faut dire que je n’ai aucune volonté sur ce sujet. Il remplace souvent chez moi les autres sucres lents dans un repas.

Ce matin, je m’offre donc un petit-déjeuner sain et gourmand : pain complet aux céréales, avocat et graines germées. Après 10 jours de bouillon, de jus, de compotes, de fruits ou de légumes, je retrouve la ferme et le croquant des graines et du pain. Et… C’est un régal ! Les enfants ont adoré faire et déguster les graines germés et commencent à en parsemer un peu partout. Aujourd'hui : trèfle, alfalpha et radis. Le cresson et les haricots mungo sont en cours de germination...

 

Je réalise moi-même mon pain, en changeant les farines, ce qui offre une variété de nutriments.
Je vais y faire la part belle à l’épeautre non hybridé, sur suggestion de Marie Laurence. Il a pour particularité de ne pas avoir été génétiquement modifié pour résister aux maladies ou offrir un meilleur rendement. Cela lui permet d’être digeste et d’éviter les désagréments intestinaux fréquemment rencontrés avec le blé actuel. On s’en retourne ainsi aux toutes premières farines utilisées nos aïeux, pour le plus grand bien de notre santé.
Je continuerai à utiliser la farine de riz complet, le maïs ou le millet que j’aime utiliser dans mon pain, auquel j’ajoute des graines de tournesol, de lin, de courges et de chia qui vont nourrir au mieux mes cellules.

Durant le jeûne, j’ai aussi appris que le pain complet était réellement le plus sain. Je le savais, mais maintenant je sais pourquoi. Dans les céréales complètes (riz compris), la peau autour de la graine est conservée, ce qui offre nutriments et fibres qui vont faire du bien au corps.

Je ne conçois pas un jeûne sans enseignements en lien avec l’alimentation. Je suis ravie de pouvoir maintenant appliquer au quotidien, des actes essentiels et pourtant parfois mal connu.

Mardi 21 mars - Stage de jeûne J+4

La bouillotte, le meilleur ami du jeûneur ! En situation de jeûne, la température corporelle refroidit. Afin de soutenir le foie qui travaille à double vitesse pour effectuer le travail de détoxication, on le réchauffe à l’aide d’une bouillotte, enveloppée d’un linge humide qui va venir réchauffer et réconforter cet organe essentiel de notre corps.
En sortie de jeûne, le corps met plusieurs jours à se réhabituer. Moi qui suis d’habitude frileuse, ces derniers jours n’ont donc pas fait exception !

La sensation de faim est moins présente depuis mon retour et je discerne celle qui est nécessaire de celle qui fait écho à de la fatigue ou encore à de la gourmandise.

Je trouve agréable de manger plus en conscience, plus lentement et avec une plus grande écoute des saveurs. J’apprécie aussi beaucoup le partage et les échanges que ce changement a ouverts avec mes enfants. Je me sens reconnaissante de pouvoir les accompagner dans une meilleure connaissance de leur corps et de l’alimentation, grâce à tout ce que j’ai découvert durant mon jeûne.

Mercredi 22 mars - Stage de jeûne J+5

Aujourd’hui, les protéines animales retrouvent le chemin de mon assiette… En chrononutrition, on conseille le petit-déjeuner salé. Je l’ai adopté il y a plusieurs années, mais cette semaine de jeûne m’a donné l’envie d’ajouter les poissons gras à mes matins. Pour les amateurs de sucrés, l’idée paraîtra probablement un peu audacieuse, mais en réalité, les poissons gras comme le saumon ou encore les sardines sont excellents, pour le corps comme pour le cerveau.
L’idée est de faire du petit-déjeuner un vrai repas. Je change donc mon habitude, me lève plus tôt pour avoir le temps de prendre le temps, ce qui n’est pas toujours une chose simple avec trois enfants. En revanche, j’en apprécie la tranquillité et cela me permet de manger avec tous mes enfants, quel que soit leur horaire de départ.


Je suis très attachée à la notion de plaisir durant un repas. Je parle non seulement du goût mais aussi du partage qu’offre ce moment. De mes longs séjours aux quatre coins du monde, je retiens cette tradition française bien ancrée et qui me tient vraiment à cœur, celle des moments partagés autour d’un repas. À mon sens, cela fonctionne aussi au quotidien, dans la joie de se retrouver et de bien manger. Chez moi, bien manger signifie savourer des produits sains, même si, comme tout le monde, je sors régulièrement de ce cadre pour des boissons ou des aliments plus riches. L’un n’empêche pas l’autre, l’essentiel étant, à mon sens, d’être conscient de la frontière entre le nécessaire et le plaisir et en trouvant la meilleure articulation entre les deux pour la santé.

Jeudi 23 mars - Stage de jeûne J+6

Notre corps est composé à 65% d’eau. On connaît tous les recommandations à suivre pour conserver une bonne hydratation mais au quotidien, il est parfois difficile de boire régulièrement.
Grâce à la balance à impédance, dont j’ai parlé durant le jeûne, il est possible de vérifier le taux d’hydratation de notre corps et s’il n’est pas adapté, de l’optimiser.

Durant un jeûne, nous devons veiller bien entendu à particulièrement bien nous hydrater. Nous buvons de l’eau, mais aussi des infusions, des bouillons, de la chicorée. J’ai fait une découverte un peu moins connue et absolument délicieuse, le yannoh, dont l’odeur grillée m’a totalement conquise. Il se prépare aussi simplement qu’une infusion, pour un moment savoureux et même gourmand !

Pourquoi boire est si important durant un jeûne ? Parce que c’est l’eau qui va permettre de chasser les toxines que nous évacuons naturellement en période de jeûne, et les drainer en dehors de notre corps. Nous veillons aussi à conserver un peu de sel, notamment dans le bouillon du soir, puisqu’il aidera à maintenir une bonne hydratation.

En général, je me fixe un objectif avec une certaine quantité d’eau à boire chaque jour et je tente de m’y tenir, souvent avec une certaine difficulté. Depuis mon retour de jeûne, je bois plus et plus régulièrement qu’avant. J’imagine que cela vient d’une forme d’habitude que j’ai prise durant cette semaine particulière et qui perdure. Je vais tâcher d’ancrer cette habitude pour en faire un nouveau quotidien durable.

Vendredi 24 mars - Stage de jeûne J+7

Me voilà à la veille de reprendre des habitudes alimentaires plus traditionnelles, et je dois dire qu’arrivée là, je sais déjà que des choses vont se transformer dans mon alimentation au quotidien, et que d’autres vont être confortées.

Lors de la descente alimentaire, je me suis rendu compte, que les premiers jours étaient assez proches de mon quotidien. Arrêter les excitants tels que le café et le thé noir, mais aussi des sucres ajoutés et des farines blanches a été très facile. Il m’a aussi fallu arrêter le vin pour quelques semaines, jusque-là, pas de problèmes !

Les sucres ajoutés qui étaient déjà peu présents le seront probablement encore moins à l’avenir. Je regarde beaucoup la composition des aliments que je consomme. J’ai commencé à le faire sur des prétextes d’allergie, mais chacun pourrait s’y atteler pour d’évidentes raisons de santé. Je ne peux donc que le recommander.
J’observais assez peu la case sucres, mais elle va être davantage scrutée.

Je crois que quand on ne prend pas la peine de retourner nos emballages, on ne mesure pas à quel point les sucres sont présents. Éplucher l’étiquette nous permet de faire le choix de la meilleure qualité et d’éviter, par exemple, les perturbateurs endocriniens. Pour ma part, prêter attention à la composition a modifié beaucoup de choses. Je sais par exemple lorsqu’une marque change sa recette, ou quand elle choisit, contrairement à une autre, de supprimer les conservateurs. Cela me semble un essentiel incontournable dans l’alimentation d’aujourd’hui et à plus forte raison lorsque l’on souhaite transmettre un souci du bien manger à ses enfants.

Par chance, je cuisine plus que je ne mange d’aliments préparés, ce qui m’évite bien des déconvenues !

Samedi 25 mars - Stage de jeûne J+8

Ce journal de jeûne touche déjà à sa fin ! Voilà 3 semaines que je me lançais dans cette aventure dont je savais qu’elle me transformerait. Je suis loin d’avoir encore senti tous ses effets bénéfiques, mais elle m’aura fait un bien fou sur de nombreux plans.

Parmi ce qui va changer dans mon quotidien, je pense à la présence de plus de légumineuses dans mon assiette, ainsi qu’à celle de graines germées. Il y aura aussi cette farine d’épeautre non hybridé qu’il me tarde de découvrir et de cuisiner, ou encore davantage de céréales complètes pour mieux digérer. J’ai aussi envie de laisser une part plus belle aux oléagineux que j’ai longtemps mis de côté par peur qu’ils ne fassent grossir alors que c’est le sucre qu’il fallait blâmer.

Ces semaines m’ont appris à mieux me connaître, à écouter ma fin, ma soif et aussi ma curiosité et mon envie de vieillir en bonne santé.

J'en profite pour remercier chaleureusement Christine, Marie-Laurence et Michel pour leur accueil et leur bienveillance, et pour adresser un merci tout particulier à tous mes compagnons de route et de jeûne, avec qui nous continuons(-erons) à échanger de loin.

Je recommande à tous les curieux de prendre le temps de s’informer pour mieux manger et de remarquer ensuite, les merveilleux effets pour leur santé !